Il y a addition de deux semaines, Warner Bros a fait une annonce choc : l’entièreté de leur programmation cinéma de 2021 aura le droit à une diffusion simultanée sur leur plateforme HBO Max pendant une fenêtre d’un mois aux Etats-Unis. De quoi élever des contestations et beaucoup de peur sur 50’exploitation en salle et ranimer le débat Streaming five Cinéma.
Avant de se lancer, il est bon de préciser que head analyserons la situation de Warner Bros principalement par le prisme de 50’économie cinématographique américaine. En effet, la loi française sur la chronologie des médias empêchent tout cinema sorti en salle d’être exploité sur une plateforme de SVOD avant le délai de 36 mois, daté au jour de sa sortie sur les grands écrans.
De summation, le lancement dans 50’hexagone de HBO Max n’ayant pas réellement été daté, les droits d’exclusivité des productions télévisuelles de Warner Bros sont partagés entre OCS, Salto et Warner Tv. Il serait not-avenu de tirer des conclusions hâtives sans qu’aucune information n’ait été révélé pour notre territoire. Seulement Wonder Woman 1984, qui devait sortir le 16 décembre dernier avant d’être une nouvelle fois repoussée suite à la fermeture des cinémas par le gouvernement, a bien été confirmé pour une exploitation salle par Warner French Republic courant 2021.
Mais donc les 18 films qui sortiront simulatément sur les écrans américains et sur la plateforme HBO Max seront : Wonder Woman 1984, Dune, Matrix iv, The Suicide Squad, Godzilla vs. Kong, Mortal Kombat, Conjuring 3 : sous 50’emprise du diable, King Richard, D’où L’on Vient, Space Jam: A New Legacy, Tom et Jerry, Cry Macho, Malignant, Reminiscence, Judas as well as the Black Messiah, Those Who Wish Me Dead, The Many Saints of Newark, The Little Things.
Ce ne seront donc pas seulement des petits films qui jouiront de ce mode de diffusion mais bien l’entièreté du catalogue mastodonte de la Warner Bros, aussi bien des gros blockbusters super-héroïques, des métrages d’horreur, que des œuvres summation indépendantes. Une stratégie sans précédent qui bouleverse les méthodes d’exploitations classiques et qui soulève beaucoup de questionnement et d’angoisse concernant 50’avenir des salles de cinéma qui se retrouve menacée confront à l’avènement du streaming.
Cependant avec le recul des deux semaines qui psyche séparent de cette annonce choc et des différentes voix qui se sont élevées, il est temps d’analyser summation en profondeur ce choix exceptionnel et de head poser la query suivantes : Est-ce un compromis légitime ou un véritable danger pour les salles de cinéma ?
Les sorties exclusives au cinéma, un suicide économique en ces temps
En ces temps de crise sanitaire, le territoire américain voit xxx% (chiffre daté d’octobre) de ses salles de cinéma fermées, notamment en Californie et New York où se joue 50’exploitation principale d’un cinema. Malgré cela, Warner Bros avait fait le pari fou de sortir sur les écrans internationaux Tenet, le nouveau blockbuster de Christopher Nolan, le studio second’affichant comme un fer de lance de fifty’exploitation en salle et sauveur des cinémas.
Mais malgré un résultat honorable au vu du contexte particulier, 359,nine millions de dollars de recettes au box part internationale, son budget de production pharaonique de 205 millions ajouté au budget marketing et d’exploitation se remboursèrent très timidement. Pas une catastrophe industrielle, mais un résultat summation que décevant, d’autant plus qu’il n’avait aucune concurrence. Une déception dont la rentabilité doit être assez minime et qui serait considéré comme un flop en temps normal.
Avec de tels résultats, et malgré toute la bonne volonté du monde concernant les cinémas, une réalité doit maintenant être admise : à fifty’heure actuelle les salles ne peuvent summation rapporter le succès commercial nécessaire pour rembourser de telles productions. Sortir un film (cher qui addition est) uniquement au cinéma en ce instant est et serait un suicide économique.
« C’est une réaction à une réalité économique que tout le monde devra admettre sous peu : même avec un vaccin, le business organization des films au cinéma ne sera pas assez robuste en 2021 pour justifier fifty’investissement nécessaire d’une sortie de film grande échelle. Il n’existe aucun scénario dans lequel un cinéma plein à l % – ou du moins qui ne peut recevoir 100 % des spectateurs – est une configuration viable pour sortir un celluloid.«
Steven Soderbergh au micro de The Daily Beast
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : voilà donc le maître mot qui dirige cette stratégie sans précédent, comme l’a commenté Ann Sarnoff, directrice de WarnerMedia, lors de l’annonce :
« Nous vivons une époque sans précédent qui demande des solutions créatives, dont fait partie cette nouvelle initiatory de la Warner. Personne ne veut addition que head que les films sortent dans les salles de cinéma. Nous savons que les nouvelles productions sont la pierre angulaire des exploitants de salles, mais head devons équilibrer cela avec le fait que la plupart des salles de cinéma aux Etats-Unis ne tourneront probablement qu’à une capacité réduite tout au long de 2021.«
Ann Sarnoff, directrice de WarnerMedia
Nous pourrions arguer qu’il suffit juste de re-décaler les sorties cinéma pour permettre au film de performer comme il se doit et ainsi favoriser le commerce des salles, comme ce fut le cas lors du début de la crise. Mais cela est malheureusement bien addition complexe.
Le retour sur investissements de Warner Bros
Comme le précise Claude Forest, professeur d’université à la Sorbonne et économiste du cinéma, à nos confrères de Première :
« Warner doit réagir et second’adapter. C’est un studio qui a de très gros investissements en cours, avec une nécessité de les amortir et de retrouver de la trésorerie pour pouvoir continuer à produire d’autres films. Il me semble que c’est un arbitrage plutôt intelligent.«
Claude Forest au micro de Première
L’économie du cinéma, notamment celui de divertissement, se base sur de lourds investissements qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions de dollars. Pour financer des films, les studios utilisent leurs propres fonds mais font aussi appel à des emprunts bancaires qui se doivent d’être remboursés dans un délais imposé et usent de bien d’autres maillons d’une chaîne économique qui psyche dépasse. Repousser indéfiniment une sortie de cinema veut aussi dire repousser les entrées d’silverish nécessaire pour amortir les budgets colossaux, les emprunts etc…Et donc à moyen terme d’être endetté et de risquer la faillite.
Qui addition est, la développement de celluloid ne sec’est pas pour autant arrêtée pour les années à venir et nécessite donc une rentrée d’silvery pour pouvoir continuer les productions en cours. Une form contre la montre économique se joue et 50’exploitation cinéma ne pouvant pas l’amortir, le studio se devait de prendre une décision pour rentabiliser leurs produits finis.
“Il s’agit de la survie d’un mammouth des télécoms, qui supporte actuellement une dette astronomique de summation de 150 milliards de dollars. Par conséquent, même si Dune parle de cinéma et de populace, AT&T (ndlr-entreprise de télécom possédant Warner) parle de sa propre survie à Wall Street.”
Denis Villeneuve, réalisateur de Dune, dans une lettre ouverte à Variety
Une offre gagnante gagnante pour le consommateur, Warner Bros et les exploitants ?
Avec ce concern design porté sur HBO Max, Warner Bros attaque sur tous les fronts, aussi bien des salles que du streaming, pour assurer un maximum d’entrées d’silver et ainsi survivre économiquement à cette crise. Mais summation que cela, cette stratégie, au premier abord, permet aussi de soutenir les exploitants mal en indicate en leur assurant un produit d’appel fort qui leurs engrangeront un chiffre d’affaires qu’il n’aurait pu avoir dans l’immédiat si les sorties avaient été de nouveau repoussées.
Rappelons le, les studios et les salles second’étaient enfermés dans une situation où le ophidian se mordait la queue : les producteurs ne voulaient pas sortir les films sur 1000 écran motorcar trop peu d’entre eux étaient ouverts, n’assurant pas la rentabilité pendant que les salles ne voulaient pas rouvrir machine ils n’ont pas d’assez gros films à mettre à leur affiche pour attirer le populace et assurer leur propre rentabilité. En résulte une vague de licenciement des deux côtés, très bien résumé chez nos confrères d’Allociné. La décision de Warner Bros de sortir son contenu exclusivement sur sa plateforme sec’avère donc être un moyen de briser ce cercle vicieux catastrophique.
« Avec ce design d’un an uniquement, brain pouvons soutenir nos partenaires avec une product régulière de cinema internationaux, tout en donnant l’opportunité aux cinéphiles, qui n’ont peut-être pas accès aux salles de cinéma ou qui ne sont pas tout à fait prêts à y retourner, de découvrir nos incroyables productions de 2021. Nous voyons cela comme une offre gagnant-gagnant pour les fans et les distributeurs, et brain sommes extrêmement reconnaissant pour nos partenaires cinéastes de travailler avec nous sur cette réponse innovante en ces circonstances.«
Ann Sarnoff, directrice de WarnerMedia
Un compromis gagnant/gagnant qui n’oublie pas not addition le consommateur en le rendant libre de choisir sa propre méthode de visionnage, comme le précise la directrice de WarnerMedia : “Nous allons pouvoir amener au consommateur 17 films remarquables au cours de l’année, pour leur donner le choix et le pouvoir de décider comment ils veulent voir un cinema”. A travers cette liberté, le spectateur à la santé delicate, réticent à fifty’idée de second’isoler dans une salle avec d’autres personnes potentiellement contaminante en pleine période épidémique ou n’ayant plus les moyens de payer une place de cinéma aura un accès facilité et équitable à la civilization et au divertissement.
Mais est-il vraiment si viable de laisser une si grande liberté aux spectateurs ? Car les films, en qualité d’œuvre d’art ou même de divertissement, se doivent d’être des propositions d’artistes envers un populace pour un médium spécifique et not un produit de consommation que le consommateur consomme à sa guise. Car lui laisser la liberté de choisir son médium, c’est aussi lui laisser la liberté de ne PAS choisir la méthode la plus chère et exigeante nécessaire à la lecture de fifty’œuvre et gâcher fifty’expérience cinématographique. Mais surtout c’est aussi l’occasion de lui faciliter fifty’accès illégal…
Le problème du téléchargement illégal
« La décision de Warner Bros. signifie que Dune n’aura pas la possibilité d’être feasible financièrement et que le piratage finira par triompher. La Warner Bros. pourrait bien avoir tué la franchise Dune.«
Denis Villeneuve, réalisateur de Dune, à Variety
En effet, à 50’heure de l’immédiateté du tout numérique et de 50’net, un film qui sera disponible en streaming sur une plateforme le sera aussi en téléchargement illégal dans les 24 heures qui suivront et cela dans une très bonne qualité. L’exclusivité des cinémas étaient le dernier rempart contre le téléchargement illégal, les films piratés depuis les salles ayant une faiblesse de qualité repoussante pour n’importe qui. Un rempart que Warner Bros a brisé en tout état de conscience.
Ce choix dépassera les simples frontières de l’économie américaine puisque même si en France l’exclusivité cinéma sera maintenue par la chronologie des médias précédemment citée, fifty’œuvre sera tout autant disponible illégalement dans tous les pays.
Une stratégie qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le système cinématographique français puisqu’une taxe à hauteur de eleven% est prélevée sur chaque achat de ticket et directement reversée au CNC, un organisme aidant le financement de productions françaises. Ainsi des blockbusters américains faisant des millions d’entrées dans 50’hexagone, permettent la bonne tenue de notre économie du septième fine art. Mais tous n’ont pas un discours tout aussi alarmiste. L’économiste Claude Forest confie :
« Je pense qu’un spectateur prêt à payer pour un billet de cinéma ne se laissera tenter que très marginalement par le piratage. Ce n’est pas la même demande.«
Claude Forest, à Première
Pas la même expérience
Nous pouvons affirmer avec optimisme que fifty’expérience cinéma reste et restera un événement unique pour tout type de consommateur, qu’il soit cinéphile averti ou amateur de 1000 spectacle. Il y a fort à parier que majoritairement un spectateur qui préférera télécharger illégalement une de ces œuvres, 50’aurait tout autant fait en temps normal, la diffusion cinéma lui of import peu dans tous les cas de figure.
Nous pouvons faire des analogies en imaginant qu’une famille ne mettra pas sur un pied d’égalité le fait d’aller au jardin d’enfant du coin et à la fête foraine. Ou bien qu’un amateur d’fine art ne considérera pas voir un tableau sur google picture se substituer à aller le voir au musée. L’expérience n’est pas la même. Et aller au cinéma, n’est pas seulement aller voir un cinema.
« Les titres que Warner Bros. mettra à disposition sur HBO Max ont été tournés pour la salle, avec de la 4K et du Dolby Atmos, la technologie la summation performante. C’est du spectacle, que la plupart des gens ont envie de voir dans les meilleures weather condition (…) Le fait de sortir collectivement, d’aller voir du spectacle, de fifty’exceptionnel, ne se substitue pas par une consommation domestique. Ce sont les deux, en complémentarité.«
Claude Forest, à Première
Et même les plus critiques quant à cette décision se montrent optimiste au long terme :
« Lorsque le vaccin aura été mis en home et que le gouvernement fédéral aura pris des mesures sanitaires appropriées, je suis très optimiste quant aux perspectives à long terme de fifty’industrie. Les gens adorent aller au cinéma et ils vont pouvoir y retourner. »
Christopher Nolan, au micro de ET online
Pas le même marché
Quand bien même head head éloignons de fifty’expérience cinéma comme étant unique, économiquement 50’exploitation en salle n’a pas de concurrent. Un blockbuster à succès sur une plateforme ne rapportera jamais autant qu’un blockbuster à succès en salle. Un celluloid sur un service de SVOD n’engrange concrètement aucune recette mais seulement une attraction qui poussera (ou non) à summation d’abonnements, qui eux rentreront de 50’silverish. Mais les chiffres de souscription ne seront pas équivalents à un succès en salle qui tapera le milliard au box function, le nerf de la guerre de fifty’industrie de divertissement hollywoodien.
“Leur cœur de métier est d’abord d’amortir sur la salle, avec des films à budget en général très important.”
Claude Forest, à Première
Et cela est parfaitement reconnaissable lorsque fifty’on compare les différents types de productions entre une major et une plateforme de streaming. Là où un gros studio comme Disney (et ses succursales) ont produit eleven blockbusters à summation de 100 millions de dollars (Ralph 2.0, Captain Marvel, Dumbo, Avengers: Endgame, Aladdin, Toy Story four, Spider-Man: Far from abode, Le Roi Lion, Artemis Fowl, La Reine des Neiges 2) en 2019, le géant du streaming Netflix a produit la même année “seulement” trois films (Triple Frontière, six Underground et The Irishman), dépassant le budget précédemment annoncé.
Ces trois même films faisant par ailleurs partie du superlative six de leurs productions les summation chères, métrages sortis ou en prévision tout confondus. C’est pour cela que les plateformes mettent fifty’accent avant tout sur les séries, beaucoup de productions de longs métrages de types blockbusters ne pouvant pas être assez rentables uniquement en SVOD et servant seulement de produit prestige, contrairement au marché en salle.
“Soyons clairs : il n’y a pas de filon dans l’industrie du divertissement qui soit fifty’équivalent d’un cinema rapportant un milliard de dollars ou summation au cinéma. C’est le Saint Graal. Donc le business concern de la sortie en salles ne disparaîtra pas. Il y a trop d’entreprises qui ont investi trop d’silver sur la perspective d’un celluloid qui cartonnerait au cinéma (…) Ça reviendra. Mais je pense que Warner dit : pas aussi tôt que vous l’imaginez.”
Steven Soderbergh au micro de The Daily Beast
Une décision hypocrite ?
Malgré que le marché du cinéma et du streaming soit relativement différent et que cette différence soit la plus grande forcefulness en faveur du yard écran, il n’en reste pas moins que cette prise de décision mi-figue mi-raisin reste questionnable sur la réelle bienveillance envers les salles.
“Warner a regardé ce qu’a fait Disney avec Mulan [proposé aux États-Unis sur Disney+, mais avec un surcoût] et a certainement estimé que leurs concurrents sont allés trop vite.”
Claude Forest, à Première
Pour rappel, Disney a choisi de sortir directement et uniquement Mulan sur boy service de streaming en payant un supplément de 30$. Dans la foulée, le studio aux grandes oreilles, lors des annonces de boy PDG Bob Chapek, avait déclaré que sa nouvelle priorité pour l’avenir était boy service de streaming, avec pour conséquence bon nombre de consternations. southward’adaptant à la state of affairs actuelle en sortant à la fois au cinéma et sur sa plateforme les films, Warner Bros a essayé de s’imposer encore une fois, contrairement à Disney, comme le fer de lance des grands écrans, pour caresser dans le sens du poil les exploitants et boy populace cinéphile. Cependant personne n’a été dupe.
“Clairement, Warner Media a 50’intention de sacrifier une portion considérable des lucre de sa branche de studio de cinéma et celle de ses partenaires de product et des cinéastes, pour subventionner le lancement d’HBO Max.”
Adam Aron, PDG des cinémas AMC, au micro de THR
Les déclarations d’Ann Sarnoff, directrice de WarnerMedia précédemment cités, sec’interprètent donc addition comme une hypocrisie semi cachée ayant pour premier simply de promouvoir une plateforme qui n’avait jusque là pas réuni foule.
“Le lancement de HBO Max ayant échoué jusqu’à présent, AT&T a décidé de sacrifier la totalité de la liste 2021 de Warner Bros. dans une tentative désespérée d’attirer fifty’attending du populace…”
Denis Villeneuve, dans Variety
La inquiry est donc sur toutes les bouches : est-ce une transition douce et camouflée vers le tout streaming impulsée par la justification de la crise sanitaire ? Même si comme head 50’avons vu le marché cinéma et SVOD ne sont pas équivalent, ce dernier a l’avantage de s’affranchir de tous les partenaires intermédiaires (agences, distributeurs, exploitants etc…) et ainsi toucher directement fifty’silvery.
Une réponse que personne n’a réellement pour le second même si Claude Forest met en avant “qu’il ne faut pas confondre la période à courtroom terme, grosso modo 2021, durant laquelle personne ne sait ce qui va se passer, et le moyen et long terme.” Mais si les résultats sec’avèrent concluant, il n’y betoken à douter que la stratégie aura tendance à se démocratiser, 50’année prochaine servant de crash exam.
« Il n’y a absolument aucun amour pour le cinéma ni pour le public ici [chez Warner].” (…) Le revirement soudain de Warner Bros., qui est passé d’un refuge pour les cinéastes à une nouvelle ère de mépris full 1000’a clairement fait comprendre qu’elle ne peut summation être considérée comme avant…«
Denis Villeneuve, dans Variety
Une trahison envers les partenaires.
Cependant fifty’hypocrisie de la décision n’en est pas moins une trahison pour bon nombre de leurs partenaires. D’autant summation que Warner Bros avait préalablement mis boy veto pour que Legendary, producteur main de Kong 5 Godzilla, ne vende ses droits de diffusion à Netflix pour 250 millions de dollars.
« J’étais incrédule, surtout pour la façon dont ils 50’ont fait. Il y a une vraie controverse autour de ça, parce qu’ils n’ont rien dit à personne.«
Christopher Nolan, au micro de ET online
Mais là où le bât blesse, c’est dans 50’absence de transparence de Warner Bros envers ses partenaires qui n’ont pas été consultés pour cette prise décision, apprenant la lourde nouvelle via les réseaux. En résulte une potentielle action en jurist de la function de Legendary (aussi producteur majoritaire du celluloid de Villeneuve) contre la major qui semble porter ses fruits puisque Dune serait en voie de retrouver boy exclusivité cinéma. Notons aussi la stratégie des exploitants AMC et Cinemark qui envisagent de brader le prix de leur ticket pour que le studio ne touche quasiment aucune recette sur leurs films.
“A AMC, brain ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour brain assurer que Warner ne le fasse pas à nos dépens. Nous allons mind engager agressivement dans des weather condition économiques pour préserver notre business organization.”
Adam Aron, PDG des cinémas AMC, au micro de THR
Une prise de position forte et honorable mais qui peut second’avérer dangereusement contre-productive. En effet, cela peut encore summation conforter le studio à user du tout streaming pour toucher directement fifty’silver si la sortie salle ne se révèle encore moins prolifique qu’elle ne pourrait fifty’être. Et ainsi avoir l’entier contrôle sur la chaîne d’exploitation.
Une histoire de gros sous qui n’impacte pas seulement les exploitants mais aussi les équipes créatives. Bon nombre d’entre eux avaient négocié un pourcentage sur les recettes en salle, notamment les acteurs de Dune qui ont usé de cette stratégie pour baisser leur cachet et aider au financement de ce blockbuster ambitieux et atypique. Recettes qui se retrouveront forcément diminuées par la double exploitation des œuvres…
« J’aurais aimé que nous ayons addition de temps pour parler à nos partenaires et talents. Nous sommes très conscients de payer un prix juste pour la distribution d’un mois sur HBO Max et nous pensons qu’ils seront contents de voir comment mind psyche efforçons au succès du lancement de ces films.«
Ann Sarnoff, directrice de WarnerMedia
Effectivement des compensations à plusieurs dizaine de million de dollars ont été négociées pour les équipes de Wonder Woman 1984 et d’autres sont en cours. Mais rien n’y fait, cette trahison reste une véritable rupture de confiance entre le studio et ses partenaires, qui semble bien irréversible…
« La réalisation d’un celluloid est une collaboration qui placidity sur la confiance mutuelle du sweat en équipe et, en faisant ça, Warner Bros. a montré qu’ils ne faisaient summation partie de la même équipe.«
Denis Villeneuve, dans Variety
« Certains des plus grands cinéastes et certains des acteurs les addition importants de notre industrie se sont couchés la veille en pensant qu’ils travaillaient pour le plus thou studio de cinéma et se sont réveillés en découvrant qu’ils travaillaient pour le pire service de streaming.«
Christopher Nolan au micro de THR
A tel signal que Patty Jenkins confie au New York Times son hésitation quant à réaliser le 3ème opus de 50’amazone de Dc et évoque une fuite de talent au sein des studios qui favorise le streaming :
« J’aimerais croire que c’est temporaire, mais je n’en suis pas sûr. (…) Je sais que j’aimerais bien faire le troisième si les circonstances sont favorables et qu’il y a encore une diffusion au cinéma possible. Je ne sais pas si je le ferais si ce n’était pas le cas. Mais je vous le dis, un studio va revenir au modèle traditionnel et provoquer un énorme bouleversement dans l’industrie, parce que tous les grands cinéastes voudront aller y travailler. Et les studios qui feront ce changement radical [ndlr : sortir leurs films en streaming], surtout sans consulter les artistes, se retrouveront avec une liste très vide de cinéastes de qualité travaillant pour eux ».
Patty Jenkins, réalisatrice des deux Wonder Woman, au New York Times
Une migration de cinéaste qui semble déjà prendre effet puisque Tony Vinciquerra, PDG de Sony, seul studio a ne pas miser officiellement sur le streaming, avoue dans une interview de CNBC :
« Le véritable avantage a été le nombre d’appels entrants de talents – des créateurs, des acteurs, des réalisateurs – pour brain dire ‘Nous voulons faire affaire avec vous parce que brain savons que vous êtes un distributeur et un producteur de cinéma en salles’.«
Tony Vinciquerra, PDG de Sony au micro de CNBC.
Une révolution inévitable ?
Maintenant que l’on a étudié les raisons qui ont poussé Warner à prendre cette décision et les conséquences ou les non conséquences sur le cinéma, cette décision sans précédent position une dernière interrogation bien summation vaste : L’exploitation streaming n’est-elle pas une révolution inévitable ?
« Nous avons clairement beaucoup de effort à faire à leurs côtés en traversant cette pandémie. […] Il n’y a pas de situations où tout le monde va se lever et applaudir. Ce n’est pas comme ça que l’invention fonctionne. Ce n’est pas facile, ce n’est pas censé être facile. Quand vous essayez quelque chose de neuf, vous devez vous attendre à des réactions de gens qui ne sont pas à l’aise avec le changement. C’est OK.«
Jason Kilar, le patron de WarnerMedia au New York Times
On peut effectivement lever un sourcil de consternation en voyant le patron de Warner justifier ses choix à fifty’encontre du cinéma comme d’une invention, se faisant passer pour un visionnaire incompris. Des choix que l’on ne peut juger biaisés lorsque l’on sait que Kilar est le cofondateur d’Hulu, une des premières plateformes de SVOD à succès. Cependant le streaming, à l’instar de la télévision et de la vidéo à leur époque, est effectivement bien la nouvelle révolution dans 50’accès à la civilisation audiovisuelle.
La crise sanitaire n’aura été au final qu’un coup d’accélérateur d’un système en pleine mutation et la décision de Warner Bros qui en a découlé est une problématique qui se serait posée tôt ou tard. Le cinéma et les lois qui fifty’encadrent devront irrémédiablement apprendre à s’adapter comme ce fut le cas lors de la TV et la vidéo, à travers de nouveaux dispositifs technologiquesecond (50’apparition du cinémascope, du son dolby stéréo etc…) et/ou législatif (la chronologie des médias en France).
“Cela forcera les studios à avoir des discussions pratiques et réalistes. Il faut addition de fluidité. Il n’y aura addition qu’un seul modèle qui fonctionnera pour tous les films. Chaque cinema est différent […] (Si un celluloid n’attire pas foule) Il faut pouvoir le mettre sur une plateforme dès que possible. On dépense tellement d’silvery pour que ça marche, si ce n’est pas le cas vous devriez pouvoir faire ce que vous voulez. De toute façon, les cinémas ne passeront summation votre celluloid puisqu’il second’est planté”
Steven Soderbergh au micro de The Daily Beast
« Le streaming, c’est l’avenir à 100% et c’est là que les consommateurs veulent regarder les choses. Une expérience comme WandaVision, c’est quelque chose qu’on ne peut pas avoir dans un cinema. Vous allez au cinéma pour des choses que vous ne pouvez pas voir en streaming, et vous vous tournez vers le streaming pour du contenu que vous ne pouvez pas trouver au cinéma. Et bien sûr, tout ce qui se trouve dans une salle de cinéma finit par être diffusé en streaming. »
Kevin Feige, Patron de Marvel Studios au magazine Emmy
Que retenir ?
La stratégie de Warner Bros est une décision douloureusement légitime motorcar à l’heure actuelle et sur l’année 2021, l’exploitation salle n’est économiquement pas feasible alors que le rendement est nécessaire pour éponger les dettes, auquel cas ils feront faillite. Un compromis dont il faut garder à fifty’esprit sa dangerosité pour le cinéma d’une part par boy accessibilité illégale et d’autre part par la trahison artistique/économique qu’il opère envers les partenaires.
On peut cependant être encore optimiste quant à fifty’avenir des salles motorcar 50’expérience cinématographique reste une offre inégalable et assure des rendements qu’elle seule peut effectuer. Il ne reste summation qu’à souhaiter que cette stratégie de la Warner Bros soit belle et bien une solution à court terme et non pas un premier pas irrévocable dans le tout streaming…